En ville, la bordure de chaque arbre représente une zone de un demi à deux mètres carré. Elle est généralement composée, soit d’un revêtement spécifique, soit d'une terre compactée à l'extrême, soit d'une grille.
Je propose de laisser ces zones s’ensauvager c'est à dire se végétaliser spontanément. Cela permet de transformer le pied de chaque arbre en un petit havre de biodiversité (aggradation du sol, refuge pour les insectes, nourriture pour les pollinisateurs) et ainsi de favoriser la captation de carbone, la régulation des nuisibles et la fraîcheur. Cela permet également de réduire les frais d'entretien et d'observer la succession végétale. L'alignement des arbres et leur proximité va créer des effets corridors et favoriser la circulation de la micro faune.
Concrètement, supprimer le revêtement, la grille… décompacter sommairement. Déposer sur le sol 10 cm de paillage (branches broyées, tonte). Clôturer la zone avec un dispositif léger pour protéger la zone des piétons et des chiens durant la phase de croissance.
Intervenir une fois par an pour empêcher la végétation de déborder du cadre.
On peut également envisager d’implanter au départ des espèces nourricières : framboisiers, vignes (qui grimpera dans l’arbre), gojis, amélanchiers… qui feront le bonheur des enfants et des oiseaux.
Outre l’apport de biodiversité, ce projet présente l’avantages d’introduire des modifications peu engageantes, peu onéreuses, pouvant être conduites sur le temps long mais amenant au changement de destination d’une quantité non négligeable d’espace urbain.
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