Aménagements des routes métropolitaines M50-M63 intégrant des facilitations Bus
Concertation publique, donnez votre avis du 31 janvier au 28 février 2023
Avis du collectif Axe vert de La Ramée
Avis mis en forme (avec carte) disponible ici : https://wegreen.fr/publication/avis-du-collectif-axe-vert-de-la-ramee-sur-les-amenagements-tournefeuille-sur-les
Le présent avis sur le projet d’aménagement des routes métropolitaines M50-M63 intégrant des facilitations bus est celui du collectif Axe vert de La Ramée.
Ce collectif se compose des 12 associations : 2 Pieds 2 Roues, Non à Val Tolosa, GNSA Pays toulousain, Amis de la Terre, Alternatiba, Écolomobile, Bourdets Protection Environnement, Cugnaux en transition, Greenpeace Toulouse, Plaisance pour le climat, ANV-COP21 et Toulouse en transition.
Son action est soutenue par France Nature Environnement Midi-Pyrénées et l'AUTATE.
* SYNTHÈSE *
La création de voies de bus en site propre ainsi que l’amélioration des aménagements cyclables et piétons paraissent très bénéfiques pour favoriser le report vers des alternatives à la voiture personnelle. Le collectif Axe vert de La Ramée est favorable à ces aménagements et demande d'éviter autant que possible les abattages d'arbres.
*TRANSPORTS EN COMMUN*
La proposition de voie en site propre centrale avec utilisation alternée entre le matin et le soir est intéressante pour son économie d’espace. Néanmoins, cela complique le positionnement des quais des arrêts pour les voyageurs et il n’est pas explicité dans l’étude. Il semble compliqué et dangereux que le bus se rabatte sur la droite dans le trafic automobile à chaque arrêt et cela pourrait le ralentir si le trafic est à l'arrêt complet.
Concernant la M63, le périmètre de l’étude s’arrête au niveau du passage de Bordenoire. Il aurait été intéressant de pousser l’étude jusqu’au P+R Tucaut car le secteur entre Bordenoire et Tucaut est très chargé aux heures de pointe, ce qui rend la ligne 48 peu attrayante. C’est pourtant une ligne qui a du potentiel de rabattement de par son accès direct à la zone d’emploi de Basso Cambo ainsi qu'à Cugnaux via le Linéo 11.
Concernant la création de nouveaux croisements contrôlés par des feux, les bus doivent systématiquement bénéficier de la priorité via communication radio afin de maximiser leur efficacité.
Pour rendre le report du véhicule particulier vers le bus plus attractif, il faut dès à présent augmenter la fréquence et étendre les plages de fonctionnement des lignes 67 et 48, pour aller vers un service de type Linéo. Actuellement, aux heures de pointe le matin au départ de Tournefeuille Lycée, le bus 48 part à 6h40, 7h05, 7h30, 8h00, 8h40, 9h15. Le temps d’attente ne devrait pas dépasser 10 à 15 minutes maximum.
*CIRCULATION PIÉTONS ET CYCLES*
Il est regrettable que la création d’aménagements pour piétons et cycles sur le chemin de Ramelet Moundi ne soit pas programmée avant 2027. C’est un point noir dangereux signalé depuis de nombreuses années par les associations.
La priorité des cycles, en particulier chemin du Marquisat, devrait être inversée. Aujourd’hui ce sont les véhicules motorisés qui sont prioritaires aux croisements, ce qui est pénalisant pour les cyclistes qui ont un effort à fournir pour le redémarrage.
Il faudra porter attention à bien aménager les alentours des arrêts des bus afin d’éviter tout conflit entre cycles et piétons (espacement et visibilité suffisante).
Au niveau de la M63, l’aménagement propose une piste cyclable bidirectionnelle d’un côté et le trottoir de l’autre, ce qui peut causer des conflits car les piétons vont circuler sur la piste cyclable, la route étant difficile à traverser du fait de la circulation dense et rapide. L’accès à la piste cyclable depuis la rue de Passerive doit aussi être aménagé (aujourd’hui peu pratique pour les cyclistes).
Il faudrait prévoir plus de traversées sécurisées de la M63, aujourd’hui par exemple il n’y a qu’un seul passage piéton sur 800 m entre le rond-point serment de Koufra et le rond-point du parking de la Ramée.
Proposition d’amélioration des itinéraires piétons et cyclables
La carte suivante montre :
• en rouge, une forte discontinuité cyclable chemin de Ramelet Moundi, entre la sortie nord de La Ramée et le rond-point donnant sur l’impasse Pirac ;
• en bleu, le “trottoir cyclable” existant devant le tronçon 1 du projet “Petite République”, devant l’opération “Le Fairway”. Ce trottoir ne constitue pas un itinéraire cyclable acceptable ;
• en vert, des suggestions de connexions cyclables et piétonnes à réaliser à proximité du chemin de Ramelet Moundi.
Ces dernières rendraient possibles les itinéraires cyclables “nord” (vers/depuis Blagnac) et “sud” (vers/depuis Cugnaux). Il est suggéré de les mettre en œuvre à court-terme.
*IMPACT ENVIRONNEMENTAL*
Il est prévu d’abattre 50 arbres (8 avenue du Marquisat et 42 chemin de Larramet). Les arbres sont trop souvent la variable d’ajustement des aménagements d’urbanisme et ce sont 50 arbres abattus de trop.
On peut rappeler le principe ERC (éviter-réduire-compenser) posé par le Ministère de la Transition écologique, qui s'applique à tout aménagement. C’est un principe de développement durable visant à ce que les aménagements n’engendrent pas d'impact négatif sur leur environnement.
Il repose sur trois étapes consécutives, par ordre de priorité :
• l'évitement des impacts en amont du projet ;
• la réduction des impacts durant le projet ;
• la compensation des impacts résiduels.
Ce principe s'applique dans les espaces naturels, mais aussi maintenant pour tout projet ayant un impact sur la biodiversité ordinaire.
Replanter un arbre supprimé est une mesure de compensation, et non une mesure d'évitement ou de réduction.
Pourtant, ce principe décrit bien une hiérarchie des étapes. L'étape de réduction ne doit être envisagée que les impacts ne sont pas évitables. Idem pour la compensation qui ne peut être envisagée que s’il n’est pas possible d’éviter ni de réduire.
La plus grande partie des ces abattages doit être évitée en considérant ces arbres comme des éléments valorisant fortement le résultat final du projet. L’engagement de planter 2 arbres pour un coupé (100 arbres) dans le secteur direct de l'aménagement devra absolument être respecté. Il serait préférable de planter ces arbres en bordure de chaussée afin que les piétons et cycles puissent bénéficier de zones ombragées (les arbres existants sont au milieu de la chaussée). L’action compensatrice peut être considérée comme cohérente avec l'aménagement.
Sur la M63, le chantier sera très proche du périmètre de la ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) et de l’EBC (espace boisé classé) chemin de Larramet, et se devra d’être irréprochable dans la gestion et dans la mise en place de mesures de protection afin de ne pas endommager les espaces naturels protégés et fragiles. Il existe la même problématique sur le chemin de Ramelet Moundi avec l'EBC Petite République. Des mesures de protection à la biodiversité aquatique devraient aussi être apportées lors des travaux au niveau du franchissement de l’Ousseau rond-point Henry Dunant.
Les mesures de dioxyde d’azote autour de la zone de 2021 ne sont pas représentatives, du fait de la crise sanitaire et du trafic routier réduit. Intégrer des données de 2022 ou 2019 aurait été plus pertinent. Quid des autres polluants issus de la circulation motorisée (particules fines) ?
*NOTE SUR LA FORME DE LA CONCERTATION*
Le présent avis sur le projet d’aménagement des routes métropolitaines M50-M63 intégrant des facilitations bus est celui du collectif Axe vert de La Ramée.
Ce collectif se compose des 12 associations : 2 Pieds 2 Roues, Non à Val Tolosa, GNSA Pays toulousain, Amis de la Terre, Alternatiba, Écolomobile, Bourdets Protection Environnement, Cugnaux en transition, Greenpeace Toulouse, Plaisance pour le climat, ANV-COP21 et Toulouse en transition.
Son action est soutenue par France Nature Environnement Midi-Pyrénées et l'AUTATE.
* SYNTHÈSE *
La création de voies de bus en site propre ainsi que l’amélioration des aménagements cyclables et piétons paraissent très bénéfiques pour favoriser le report vers des alternatives à la voiture personnelle. Le collectif Axe vert de La Ramée est favorable à ces aménagements et demande d'éviter autant que possible les abattages d'arbres.
*TRANSPORTS EN COMMUN*
La proposition de voie en site propre centrale avec utilisation alternée entre le matin et le soir est intéressante pour son économie d’espace. Néanmoins, cela complique le positionnement des quais des arrêts pour les voyageurs et il n’est pas explicité dans l’étude. Il semble compliqué et dangereux que le bus se rabatte sur la droite dans le trafic automobile à chaque arrêt et cela pourrait le ralentir si le trafic est à l'arrêt complet.
Concernant la M63, le périmètre de l’étude s’arrête au niveau du passage de Bordenoire. Il aurait été intéressant de pousser l’étude jusqu’au P+R Tucaut car le secteur entre Bordenoire et Tucaut est très chargé aux heures de pointe, ce qui rend la ligne 48 peu attrayante. C’est pourtant une ligne qui a du potentiel de rabattement de par son accès direct à la zone d’emploi de Basso Cambo ainsi qu'à Cugnaux via le Linéo 11.
Concernant la création de nouveaux croisements contrôlés par des feux, les bus doivent systématiquement bénéficier de la priorité via communication radio afin de maximiser leur efficacité.
Pour rendre le report du véhicule particulier vers le bus plus attractif, il faut dès à présent augmenter la fréquence et étendre les plages de fonctionnement des lignes 67 et 48, pour aller vers un service de type Linéo. Actuellement, aux heures de pointe le matin au départ de Tournefeuille Lycée, le bus 48 part à 6h40, 7h05, 7h30, 8h00, 8h40, 9h15. Le temps d’attente ne devrait pas dépasser 10 à 15 minutes maximum.
*CIRCULATION PIÉTONS ET CYCLES*
Il est regrettable que la création d’aménagements pour piétons et cycles sur le chemin de Ramelet Moundi ne soit pas programmée avant 2027. C’est un point noir dangereux signalé depuis de nombreuses années par les associations.
La priorité des cycles, en particulier chemin du Marquisat, devrait être inversée. Aujourd’hui ce sont les véhicules motorisés qui sont prioritaires aux croisements, ce qui est pénalisant pour les cyclistes qui ont un effort à fournir pour le redémarrage.
Il faudra porter attention à bien aménager les alentours des arrêts des bus afin d’éviter tout conflit entre cycles et piétons (espacement et visibilité suffisante).
Au niveau de la M63, l’aménagement propose une piste cyclable bidirectionnelle d’un côté et le trottoir de l’autre, ce qui peut causer des conflits car les piétons vont circuler sur la piste cyclable, la route étant difficile à traverser du fait de la circulation dense et rapide. L’accès à la piste cyclable depuis la rue de Passerive doit aussi être aménagé (aujourd’hui peu pratique pour les cyclistes).
Il faudrait prévoir plus de traversées sécurisées de la M63, aujourd’hui par exemple il n’y a qu’un seul passage piéton sur 800 m entre le rond-point serment de Koufra et le rond-point du parking de la Ramée.
Proposition d’amélioration des itinéraires piétons et cyclables
La carte suivante montre :
• en rouge, une forte discontinuité cyclable chemin de Ramelet Moundi, entre la sortie nord de La Ramée et le rond-point donnant sur l’impasse Pirac ;
• en bleu, le “trottoir cyclable” existant devant le tronçon 1 du projet “Petite République”, devant l’opération “Le Fairway”. Ce trottoir ne constitue pas un itinéraire cyclable acceptable ;
• en vert, des suggestions de connexions cyclables et piétonnes à réaliser à proximité du chemin de Ramelet Moundi.
Ces dernières rendraient possibles les itinéraires cyclables “nord” (vers/depuis Blagnac) et “sud” (vers/depuis Cugnaux). Il est suggéré de les mettre en œuvre à court-terme.
*IMPACT ENVIRONNEMENTAL*
Il est prévu d’abattre 50 arbres (8 avenue du Marquisat et 42 chemin de Larramet). Les arbres sont trop souvent la variable d’ajustement des aménagements d’urbanisme et ce sont 50 arbres abattus de trop.
On peut rappeler le principe ERC (éviter-réduire-compenser) posé par le Ministère de la Transition écologique, qui s'applique à tout aménagement. C’est un principe de développement durable visant à ce que les aménagements n’engendrent pas d'impact négatif sur leur environnement.
Il repose sur trois étapes consécutives, par ordre de priorité :
• l'évitement des impacts en amont du projet ;
• la réduction des impacts durant le projet ;
• la compensation des impacts résiduels.
Ce principe s'applique dans les espaces naturels, mais aussi maintenant pour tout projet ayant un impact sur la biodiversité ordinaire.
Replanter un arbre supprimé est une mesure de compensation, et non une mesure d'évitement ou de réduction.
Pourtant, ce principe décrit bien une hiérarchie des étapes. L'étape de réduction ne doit être envisagée que les impacts ne sont pas évitables. Idem pour la compensation qui ne peut être envisagée que s’il n’est pas possible d’éviter ni de réduire.
La plus grande partie des ces abattages doit être évitée en considérant ces arbres comme des éléments valorisant fortement le résultat final du projet. L’engagement de planter 2 arbres pour un coupé (100 arbres) dans le secteur direct de l'aménagement devra absolument être respecté. Il serait préférable de planter ces arbres en bordure de chaussée afin que les piétons et cycles puissent bénéficier de zones ombragées (les arbres existants sont au milieu de la chaussée). L’action compensatrice peut être considérée comme cohérente avec l'aménagement.
Sur la M63, le chantier sera très proche du périmètre de la ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) et de l’EBC (espace boisé classé) chemin de Larramet, et se devra d’être irréprochable dans la gestion et dans la mise en place de mesures de protection afin de ne pas endommager les espaces naturels protégés et fragiles. Il existe la même problématique sur le chemin de Ramelet Moundi avec l'EBC Petite République. Des mesures de protection à la biodiversité aquatique devraient aussi être apportées lors des travaux au niveau du franchissement de l’Ousseau rond-point Henry Dunant.
Les mesures de dioxyde d’azote autour de la zone de 2021 ne sont pas représentatives, du fait de la crise sanitaire et du trafic routier réduit. Intégrer des données de 2022 ou 2019 aurait été plus pertinent. Quid des autres polluants issus de la circulation motorisée (particules fines) ?
*NOTE SUR LA FORME DE LA CONCERTATION*
- Il faudrait pouvoir joindre un fichier PDF en réponse à cette concertation.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: