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Lutter contre la pollution des mégots
En 2017, l’association Surfrider identifiait les mégots comme les principaux déchets plastiques retrouvés dans l’environnement, qu’il s’agisse des plages, des fonds marins, des rivières ou des lacs. Les mégots sont des déchets plastiques non biodégradables, le plus souvent en acétate de cellulose. Ils sont en revanche photodégradables ; la matière première finit donc par se diluer dans les eaux ou dans les sols. Selon l’INEPS (Institut National d’Éducation et de Prévention pour la Santé), on retrouve de l’acide cyanhydrique, du naphtalène, de la nicotine, de l’ammoniac, du cadmium, de l’arsenic, du mercure et même du plomb parmi les nombreuses substances toxiques.
A savoir que la nicotine est utilisée comme insecticide depuis le XVème siècle ! Aujourd’hui encore, on l’emploie en tant que pesticide aux Etats-Unis, au Canada et en Europe de manière très encadrée à cause de sa toxicité sur la biodiversité aquatique (en effet, la molécule est très soluble dans l’eau). Selon une étude, menée par l’université d’État de San Diego en 2011 sur des poissons marins et d’eau douce, un seul mégot suffit à décimer la moitié de cette population de poisson. Les micro-organismes aquatiques sont également touchés : certains sont incapables de se reproduire et d’autres sont complètement paralysés après une exposition prolongée. De plus, les animaux marins peuvent ingérer les mégots, ce qui peut entraîner leur mort ou leur sous-nutrition en provoquant un faux sentiment de satiété (puisque les animaux ne régurgitent pas forcément cet élément).
Ces essais écotoxicologiques conduisent à attribuer aux mégots « la propriété de danger HP 14 écotoxique », c’est-à-dire des déchets qui présentent ou peuvent présenter des risques immédiats ou différés pour une ou plusieurs composantes de l’environnement. A Toulouse, les mégots sont nombreux à être jetés par terre chaque année (pour donner une idée, dans la métropole bordelaise ils sont évalués à 200 millions). Or les eaux usées sont acheminées vers les stations d’épuration de la métropole tandis que les eaux pluviales elles sont dirigées vers le milieu naturel tel que la Garonne. Ce qui fait que les mégots y finissent directement, libérant au bout d’1 heure leurs composants chimiques dans l’eau qui l’entraine et la polluant ainsi avec 2500 substances nocives.
Pour lutter contre ce problème nous pourrions :
1/ éduquer et sensibiliser le grand public notamment en mettant en place une campagne de communication permanente qui vise à informer les habitants du devenir des eaux pluviales et à l’impact sur le milieu naturel des déchets jetés dans les réseaux d’assainissement à l’image de ce qui a été fait à Bordeaux
2/ équiper les bouches d’égout de collecteurs de déchets : le principe consisterait à installer un système de bac grillagé amovible qui permettrait la retenue puis la collecte des déchets piégés par ce filtre évitant ainsi leur chute dans l’égout et leur entrainement jusqu’à la Garonne
3/ contractualiser un partenariat, développer une solution complète et innovante de sensibilisation, de collecte et de recyclage des mégots.
Cela pourrait être sous forme d’une expérimentation dans des zones ciblées dans un premier temps (grosses zones fumeurs telles qu’aéroport, gares, cinémas, établissements scolaires types lycées écoles et facultés, regroupements de bars …) qui pourrait être généralisée ensuite si l’expérimentation est concluante. Nous pourrions commencer par traiter l'axe entre la Place Lafourcade et la Gare Saint Agne en passant par le Metro Saint Michel.
Modalités de réalisation - Avis technique :
Pour la lutte contre la pollution aux jets de mégots des eaux fluviales, l'opération suivante peut être réalisée : L'installation de filets filtrants sur les exutoires pluviaux de la Garonne, permettant de récupérer les détritus polluants en amont.
En outre, la demande formulée s'inscrit dans la démarche globale de lutte contre les jets de mégots dans le cadre de la politique de propreté urbaine de Toulouse Métropole. Les actions de lutte contre les jets de mégots seront renforcés entre 2023 et 2026 avec la mise en place de la Responsabilité Elargie des Producteurs de tabac.
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