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Changements sur "La priorité du piéton régulièrement engagé dans la traversée"

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+["L’article R 414-15 dispose que “Tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s'arrêtant, au piéton s'engageant régulièrement dans la traversée d'une chaussée ou manifestant clairement l'intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre.”\nLes piétons doivent aussi respecter les feux tricolores (article R 412-30)\nIl y a deux façons, pour un piéton, de s’engager régulièrement dans la traversée : soit il emprunte un passage protégé, en respectant les feux s’il y en a, soit il traverse ailleurs s’il n’y a pas de passage protégé à moins de 50 mètres. En effet, l’article R 412-37 précise : \n“Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules. Ils sont tenus d'utiliser, lorsqu'il en existe à moins de 50 mètres, les passages prévus à leur intention.”\nIl y a donc une priorité au piéton lorsqu’il traverse une chaussée en respectant les dispositions ci-dessus.\nCette priorité ne disparaît pas lorsqu’est institué ce qu’on a pris l’habitude d’appeler à tort un “Cédez-le-passage cycliste”. \nIl commence à y avoir un vrai problème avec la traversée des piétons.\n\nCertains leur reprochent de “traverser n’importe où n’importe comment”. Pourtant, ils ne sont guère les bienvenus non plus sur les (trop rares) passages protégés, et cela s’aggrave.\n\nDéjà, le vert-piétons s’attend longtemps, et dure à peine le temps de faire quelques pas. Même une personne valide qui ne lambine pas finit souvent sa traversée au rouge-piétons. Le code de la route le lui permet, du moins pour l’instant. Et elle reste prioritaire, du moins pour l’instant, sur les cyclistes qui revendiquent un “cédez-le passage cycliste”, et sur les automobilistes qui voudraient prendre certaines directions.\n\nPendant que le piéton finit sa traversée au rouge-piétons, certains automobilistes et cyclistes trépignent, car le vert-véhicule démarre avec un temps de retard après la fin du vert-piétons, ce qui est une mesure de prudence élémentaire. Il est scandaleux que certains conducteurs ne le comprennent pas, se dévissent le crâne pour observer le feu-piéton (au lieu de se concentrer sur leur propre feu-véhicules) et fulminent contre des piétons qu’ils accusent de s’éterniser.\n\nEt voilà que ces conducteurs hargneux ont pu se faire entendre des pouvoirs publics !\n\nUn arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 28 avril 2023 organise une expérimentation portant sur une phase jaune de temps de dégagement piéton sur des feux piétons (Toulouse fait partie des villes-tests). \n\nUne annexe de l’arrêté précise : \n\n“Le feu jaune piéton, fixe ou clignotant, interdit au piéton de s’engager mais permet au piéton déjà engagé de terminer sa traversée en toute sécurité. Pendant cette phase, le feu R11 des véhicules est rouge.\n Le signal rouge fixe piéton interdit au piéton de s’engager. Pendant cette phase, le feu R11 des véhicules est vert ou jaune. “\n\nDonc si je comprends bien, il existe une phase dans laquelle le piéton trop lent n’est pas assuré de terminer sa traversée en toute sécurité, le feu-véhicule pouvant être vert ! Certains conducteurs hargneux risquent d’y voir un droit de nous écraser ou, du moins, de nous frôler.\n\nEn introduction, l’arrêté indique ainsi ses objectifs : \n\n“L’objectif du dispositif expérimenté est d’améliorer la sécurité des piétons qui abordent une chaussée, en améliorant la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes et le respect du rouge par les piétons.”\n\nLe texte se propose donc d’améliorer : \n\n1 la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes ; mais que leur demande-t-on de comprendre ? pendant le temps du dégagement, leur propre feu est rouge ; la seule chose qu’ils aient à comprendre, c’est qu’ils doivent rester à l’arrêt ; il est choquant que l’arrêté recherche la “compréhension” des conducteurs le plus hargneux, validant ainsi leur conduite agressive\n\n2 l’arrêté se propose aussi d’améliorer le respect du feu rouge par les piétons : cela revient à considérer qu’un piéton qui commence sa traversée au vert-piétons et la finit au rouge-piétons enfreint le code de la route en ne respectant pas un feu ; ce n’est plus la conduite du conducteur hargneux qui est ciblée, c’est celle du piéton que l’arrêté se propose de rectifier ! Non mais j’hallucine !\n\nRappelons que le piétons régulièrement engagé dans la traversée reste prioritaire pendant toute la durée de celle-ci."]

+["L’article R 414-15 dispose que “Tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s'arrêtant, au piéton s'engageant régulièrement dans la traversée d'une chaussée ou manifestant clairement l'intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre.”\nLes piétons doivent aussi respecter les feux tricolores (article R 412-30)\nIl y a deux façons, pour un piéton, de s’engager régulièrement dans la traversée : soit il emprunte un passage protégé, en respectant les feux s’il y en a, soit il traverse ailleurs s’il n’y a pas de passage protégé à moins de 50 mètres. En effet, l’article R 412-37 précise : \n“Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules. Ils sont tenus d'utiliser, lorsqu'il en existe à moins de 50 mètres, les passages prévus à leur intention.”\nIl y a donc une priorité au piéton lorsqu’il traverse une chaussée en respectant les dispositions ci-dessus.\nCette priorité ne disparaît pas lorsqu’est institué ce qu’on a pris l’habitude d’appeler à tort un “Cédez-le-passage cycliste”. \nIl commence à y avoir un vrai problème avec la traversée des piétons.\n\nCertains leur reprochent de “traverser n’importe où n’importe comment”. Pourtant, ils ne sont guère les bienvenus non plus sur les (trop rares) passages protégés, et cela s’aggrave.\n\nDéjà, le vert-piétons s’attend longtemps, et dure à peine le temps de faire quelques pas. Même une personne valide qui ne lambine pas finit souvent sa traversée au rouge-piétons. Le code de la route le lui permet, du moins pour l’instant. Et elle reste prioritaire, du moins pour l’instant, sur les cyclistes qui revendiquent un “cédez-le passage cycliste”, et sur les automobilistes qui voudraient prendre certaines directions.\n\nPendant que le piéton finit sa traversée au rouge-piétons, certains automobilistes et cyclistes trépignent, car le vert-véhicule démarre avec un temps de retard après la fin du vert-piétons, ce qui est une mesure de prudence élémentaire. Il est scandaleux que certains conducteurs ne le comprennent pas, se dévissent le crâne pour observer le feu-piéton (au lieu de se concentrer sur leur propre feu-véhicules) et fulminent contre des piétons qu’ils accusent de s’éterniser.\n\nEt voilà que ces conducteurs hargneux ont pu se faire entendre des pouvoirs publics !\n\nUn arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 28 avril 2023 organise une expérimentation portant sur une phase jaune de temps de dégagement piéton sur des feux piétons (Toulouse fait partie des villes-tests). \n\nUne annexe de l’arrêté précise : \n\n“Le feu jaune piéton, fixe ou clignotant, interdit au piéton de s’engager mais permet au piéton déjà engagé de terminer sa traversée en toute sécurité. Pendant cette phase, le feu R11 des véhicules est rouge.\n Le signal rouge fixe piéton interdit au piéton de s’engager. Pendant cette phase, le feu R11 des véhicules est vert ou jaune. “\n\nDonc si je comprends bien, il existe une phase dans laquelle le piéton trop lent n’est pas assuré de terminer sa traversée en toute sécurité, le feu-véhicule pouvant être vert ! Certains conducteurs hargneux risquent d’y voir un droit de nous écraser ou, du moins, de nous frôler.\n\nEn introduction, l’arrêté indique ainsi ses objectifs : \n\n“L’objectif du dispositif expérimenté est d’améliorer la sécurité des piétons qui abordent une chaussée, en améliorant la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes et le respect du rouge par les piétons.”\n\nLe texte se propose donc d’améliorer : \n\n1 la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes ; mais que leur demande-t-on de comprendre ? pendant le temps du dégagement, leur propre feu est rouge ; la seule chose qu’ils aient à comprendre, c’est qu’ils doivent rester à l’arrêt ; il est choquant que l’arrêté recherche la “compréhension” des conducteurs le plus hargneux, validant ainsi leur conduite agressive\n\n2 l’arrêté se propose aussi d’améliorer le respect du feu rouge par les piétons : cela revient à considérer qu’un piéton qui commence sa traversée au vert-piétons et la finit au rouge-piétons enfreint le code de la route en ne respectant pas un feu ; ce n’est plus la conduite du conducteur hargneux qui est ciblée, c’est celle du piéton que l’arrêté se propose de rectifier ! Non mais j’hallucine !\n\nRappelons que le piétons régulièrement engagé dans la traversée reste prioritaire pendant toute la durée de celle-ci."]

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+["L’article R 414-15 dispose que “Tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s'arrêtant, au piéton s'engageant régulièrement dans la traversée d'une chaussée ou manifestant clairement l'intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre.”\nLes piétons doivent aussi respecter les feux tricolores (article R 412-30)\nIl y a deux façons, pour un piéton, de s’engager régulièrement dans la traversée : soit il emprunte un passage protégé, en respectant les feux s’il y en a, soit il traverse ailleurs s’il n’y a pas de passage protégé à moins de 50 mètres. En effet, l’article R 412-37 précise : \n“Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules. Ils sont tenus d'utiliser, lorsqu'il en existe à moins de 50 mètres, les passages prévus à leur intention.”\nIl y a donc une priorité au piéton lorsqu’il traverse une chaussée en respectant les dispositions ci-dessus.\nCette priorité ne disparaît pas lorsqu’est institué ce qu’on a pris l’habitude d’appeler à tort un “Cédez-le-passage cycliste”. \nIl commence à y avoir un vrai problème avec la traversée des piétons.\n\nCertains leur reprochent de “traverser n’importe où n’importe comment”. Pourtant, ils ne sont guère les bienvenus non plus sur les (trop rares) passages protégés, et cela s’aggrave.\n\nDéjà, le vert-piétons s’attend longtemps, et dure à peine le temps de faire quelques pas. Même une personne valide qui ne lambine pas finit souvent sa traversée au rouge-piétons. Le code de la route le lui permet, du moins pour l’instant. Et elle reste prioritaire, du moins pour l’instant, sur les cyclistes qui revendiquent un “cédez-le passage cycliste”, et sur les automobilistes qui voudraient prendre certaines directions.\n\nPendant que le piéton finit sa traversée au rouge-piétons, certains automobilistes et cyclistes trépignent, car le vert-véhicule démarre avec un temps de retard après la fin du vert-piétons, ce qui est une mesure de prudence élémentaire. Il est scandaleux que certains conducteurs ne le comprennent pas, se dévissent le crâne pour observer le feu-piéton (au lieu de se concentrer sur leur propre feu-véhicules) et fulminent contre des piétons qu’ils accusent de s’éterniser.\n\nEt voilà que ces conducteurs hargneux ont pu se faire entendre des pouvoirs publics !\n\nUn arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 28 avril 2023 organise une expérimentation portant sur une phase jaune de temps de dégagement piéton sur des feux piétons (Toulouse fait partie des villes-tests). \n\nUne annexe de l’arrêté précise : \n\n“Le feu jaune piéton, fixe ou clignotant, interdit au piéton de s’engager mais permet au piéton déjà engagé de terminer sa traversée en toute sécurité. Pendant cette phase, le feu R11 des véhicules est rouge.\n Le signal rouge fixe piéton interdit au piéton de s’engager. Pendant cette phase, le feu R11 des véhicules est vert ou jaune. “\n\nDonc si je comprends bien, il existe une phase dans laquelle le piéton trop lent n’est pas assuré de terminer sa traversée en toute sécurité, le feu-véhicule pouvant être vert ! Certains conducteurs hargneux risquent d’y voir un droit de nous écraser ou, du moins, de nous frôler.\n\nEn introduction, l’arrêté indique ainsi ses objectifs : \n\n“L’objectif du dispositif expérimenté est d’améliorer la sécurité des piétons qui abordent une chaussée, en améliorant la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes et le respect du rouge par les piétons.”\n\nLe texte se propose donc d’améliorer : \n\n1 la compréhension du temps de dégagement par les automobilistes ; mais que leur demande-t-on de comprendre ? pendant le temps du dégagement, leur propre feu est rouge ; la seule chose qu’ils aient à comprendre, c’est qu’ils doivent rester à l’arrêt ; il est choquant que l’arrêté recherche la “compréhension” des conducteurs le plus hargneux, validant ainsi leur conduite agressive\n\n2 l’arrêté se propose aussi d’améliorer le respect du feu rouge par les piétons : cela revient à considérer qu’un piéton qui commence sa traversée au vert-piétons et la finit au rouge-piétons enfreint le code de la route en ne respectant pas un feu ; ce n’est plus la conduite du conducteur hargneux qui est ciblée, c’est celle du piéton que l’arrêté se propose de rectifier ! Non mais j’hallucine !\n\nRappelons que le piétons régulièrement engagé dans la traversée reste prioritaire pendant toute la durée de celle-ci."]

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Auteur de la version

Nymeria

Version créée le 17/05/2023 13:55