Donnez votre avis sur les Zones d’accélération des Energies Renouvelables sur la ville de Toulouse
Participez à la poursuite des projets en faveur de l’apaisement de l’espace public
Cohérence globale et implication des habitants
• Il est incompréhensible que le SDE de Toulouse Métropole désigne le bois énergie comme "la première source d'énergies renouvelable à contribuer aux objectifs du territoire."
1 - parce que le bois-énergie n'est pas une ressource du territoire (en deux ans on a déjà vu le rayon de prédation s'élargir de 100km pour permettre de trouver l'approvisionnement pour les nouveaus projets. Il serait plus pertinent de laisser cette ressource aux habitants des territoires qui en disposent)
2 - parce qu'il devient de plus en plus difficile d'imaginer que le bois sera toujours reconnu comme énergie renouvelable d'ici à ce que les nouveaux projets soient amortis (entre 20 et 30 ans). Quid des objectifs de décarbonation de la métropole dans ce cas ? Voir le dernier avis de l'ADEME sur le bois énergie + voir les infos sur la révision attendue de la stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) pour prendre en compte le fragile équilibre utilisation de la biomasse / préservation de la fonction de puits de carbone des forêts. Pour maintenir cet équilibre, le bois-énergie étant censé être un déchet, il faudrait que Toulouse Métropole consomme au moins autant de bois d’œuvres et/ou dispose de suffisamment de végétation à entretenir sur son espace public pour satisfaire ses besoins en combustible par leur élagage.
3 - parce que la taille des installations prévues par Toulouse Métropole n'est pas adaptée à une zone densément peuplée. Risque de pollution chronique + augmentation du nombre et de l'ampleur des épisodes de pollution + environnement inadapté pour absorber ces pollutions (peu d'arbres et encore moins d'espaces de pleine terre). Il est vrai que ces chaufferies polluent peu en comparaison des installations individuelles mais au regard des volumes incinérés en continu, c'est loin d'être négligeable, surtout quand on prévoit de concentrer ces émanations sur des territoires déjà surexposés (rocade, couloir aérien, etc.)
1 - parce que le bois-énergie n'est pas une ressource du territoire (en deux ans on a déjà vu le rayon de prédation s'élargir de 100km pour permettre de trouver l'approvisionnement pour les nouveaus projets. Il serait plus pertinent de laisser cette ressource aux habitants des territoires qui en disposent)
2 - parce qu'il devient de plus en plus difficile d'imaginer que le bois sera toujours reconnu comme énergie renouvelable d'ici à ce que les nouveaux projets soient amortis (entre 20 et 30 ans). Quid des objectifs de décarbonation de la métropole dans ce cas ? Voir le dernier avis de l'ADEME sur le bois énergie + voir les infos sur la révision attendue de la stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) pour prendre en compte le fragile équilibre utilisation de la biomasse / préservation de la fonction de puits de carbone des forêts. Pour maintenir cet équilibre, le bois-énergie étant censé être un déchet, il faudrait que Toulouse Métropole consomme au moins autant de bois d’œuvres et/ou dispose de suffisamment de végétation à entretenir sur son espace public pour satisfaire ses besoins en combustible par leur élagage.
3 - parce que la taille des installations prévues par Toulouse Métropole n'est pas adaptée à une zone densément peuplée. Risque de pollution chronique + augmentation du nombre et de l'ampleur des épisodes de pollution + environnement inadapté pour absorber ces pollutions (peu d'arbres et encore moins d'espaces de pleine terre). Il est vrai que ces chaufferies polluent peu en comparaison des installations individuelles mais au regard des volumes incinérés en continu, c'est loin d'être négligeable, surtout quand on prévoit de concentrer ces émanations sur des territoires déjà surexposés (rocade, couloir aérien, etc.)
• Le développement des réseaux de chaleur peut lui aussi être questionné. Le dernier en date, celui de la ZAC Matabiau prévoit le raccordement de passoire thermique sans s'inquiéter d'améliorer l'isolation de ces bâtiments. En parallèle, on constate qu'il est doublé d'un réseau de froid qui ne bénéficiera lui qu'aux immeubles de bureau. Vu les conditions climatiques à Toulouse Ces réseaux devraient tous desservir du chaud et du froid et assortir les raccordements d'un effort sur l'isolation, de façon à favoriser la sobriété énergétique et limiter le recours aux systèmes de climatisation qui augmentent l'effet d'îlot de chaleur urbain. La confirmation d'un fort potentiel de géothermie à Toulouse qui sera probablement annoncée publiquement après la clôture de cette consultation, devrait obliger à revoir tous les projets en cours pour tout ce qui concerne le confort thermique des bâtiments.
• L'implication des habitants dans la mise en place des projets doit se faire en amont de la consultation des industriels candidats pour exploiter les solutions. D'abord parce qu'il n'y a pas d'énergie propre et que l'acceptation des projets passe avant tout par la reconnaissance de leur nuisance (pollution atmosphérique et sonore pour l'incinération et la méthanisation, aggravation de l'effet d'îlot de chaleur urbain pour les panneaux photovoltaïques, etc. se contenter de les nier ne contribue en rien à un espace public apaisé). Ensuite parce que confiés à des industriels, et c'est tout à fait logique, les projets auront toujours tendance à pencher du côté de l'ébriété énergétique. Le cas est très bien illustré par le réseau de chaleur de la ZAC Matabiau : parti d'un cahier des charges qui exprimait un besoin de 35GWh/an et 7km de réseau, on aboutit à une solution de 64GWh/an et un réseau de 12.9km dont l'extension est justifiée par le raccordement de passoires thermiques (à commencer par la résidence Amouroux au grand désarroi des habitants qui préféreraient travailler à son isolation).
• Et pour terminer en fait d'énergie renouvelable, il est étonnant que cette présentation n'aborde pas la question de l'incinérateur du Mirail. Il semble qu'il est la première source de chaleur renouvelable des RCU à l'heure actuelle et il doit être remis en question du fait de sa localisation et des objectifs de réduction des déchets. La plateforme de méthanisation de Ginestou va-t-elle permettre de traiter les déchets organiques qui doivent depuis janvier 2024 être collectés et traités séparément ? La réduction des déchets signifiant baisse de puissance pour le RCU du mirail est-elle compensée par un effort quelconque au niveau de l'isolation des bâtiments raccordés pour pouvoir maintenir le même service sans avoir à chercher de nouveaux moyens de production (surtout par combustion) ? La géothermie peut-être permettre d'affranchir le plus grand RCU de la ville de sa dépendance aux déchets ?
Merci pour votre attention.
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