Mobilité : Projet Jonction Est
Un maillon fort des déplacements dans l’Est de la Métropole
A rebours de l'histoire
Après avoir consulté les arguments pour et contres, force est de constater que l'on parle d'un besoin émis il y a plus de 10 ans, où on ne jurait que par la voiture.
Les consciences ont évoluées, les pratiques aussi. Remettre ce genre de projet sur la table est désormais aussi anachronique qu'une coupe du monde au Quatar. Ce n'est pas ce que les locaux veulent. La vie de quartier de Limayrac, et la vie de village de Quint-Fonsegrives n'ont absolument pas besoin d'un monstrueux échangeur pour améliorer leur quotidien. Les revendications des usagers des 2 côtés sont très claires : plus de pistes cyclables dédiées (et pas de la peinture magique), des infrastructures de relais pour des bus en site propres, pourquoi pas une passerelle réservée aux modes doux (bus / vélo). Mais certainement pas un double échangeur. Nous avons la chance d'avoir des espaces naturels en bord de l'hers, arrêtons la bétonisation et l'artificialisation.
D'autre part, il est illusoire de croire que plus de voies = meilleure circulation. La 3ème voie du périphérique n'a pas drastiquement changé la vie des automobilistes qui traversent d'Est en Ouest le matin. Il est déjà démontré que lorsqu'on crée un nouvel axe, on incite les automobilistes à ne pas changer leur mode de fonctionnement, donc à engorger rapidement ce nouvel axe. Ça ne résoudra rien, même pas pour St Orens, qui viendra engorger Quint-Fonsegrives. Il est certain que si ce projet aussi pharaonique qu'anachronique, s'il devait se faire, servira pour longtemps de contre-exemple ridicule.
Soyons clairs : Quint-Fonsegrives n'a rien à y gagner. Toulouse, côté Limayrac, n'a rien à y gagner, sinon à devenir un déversoir permanent de voitures voulant essayer de gagner 2 minutes. St Orens n'y gagnera rien par rapport à la sortie 18. A part Vinci, pas de gagnant, et surtout pas les zones humides et le béton offert pour décors à nos enfants. Voyez l'échec des nouveaux quartiers (Montaudran, Cartoucherie), tous bétonnés, désertés, encore pensés avec 30 ans de retard. Voyez l'échec de la déviation de la zone commerciale d'Escalquens (sûrement nécessaire pour les riverains j'en conviens), mais qui est en permanence embouteillée ! C'est exactement cette trajectoire de pensée qui vise cette zone paisible et naturelle. Nous avons tous les éléments en main, toutes les connaissances, nous savons tous que ce serait une erreur. L'avenir est à un RER Toulousain, à un réseau cyclable sécurisé reliant les villes plus éloignées, comme Flourens, Dremil, Aigrefeuille, qui sont demandeuses de se raccorder au réseau actuel. L'avenir c'est aussi développer les parkings relais et les lignes de bus en site propre, et passer à des tarifs beaucoup plus incitatifs. C'est aussi pouvoir transporter son vélo sur des moyennes et longues distances, via le bus ou le train. Ce n'est pas un fantasme de bobo, ce cliché est mort, c'est réel, c'est la demande ! Personne ne demande de nouvelles routes. Nous ne voulons pas nous enfermer dans un modèle 100% voiture, car on sait que ce n'est pas viable, et ce n'est pas le sens de l'histoire.
J'ai longtemps pris ma voiture pour parcourir les 7km qui me séparent de mon travail. Par réflexe. Parce que c'est bien quand il pleut. Mais mettre une heure pour les faire, c'est insupportable. Être incertain du temps de trajet pour aller chercher ses enfants, c'est stressant. Je suis donc passé au vélo. Depuis 5 ans, par tous les temps, j'ai un parcours régulier, un temps constant, et grâce aux derniers travaux côté marcaissone, je suis sur piste sécurisée presque tout le long. Ce sont les bouchons qui m'ont fait basculer sur un transport alternatif. Je ne reviendrais en arrière pour rien au monde. Et je constate tous les jours que les voitures croisées ou dépassées, bloquées dans les embouteillages, sont à 90% des personnes seules. Créer cet échangeur, c'est leur envoyer le mauvais signal - illusoire - : "continuez, on décongestionne". Aménager des pistes, construire des parkings à vélo, assurer un service fiable de bus, c'est dire "vous avez des infrastructures alternatives à disposition, allez-y !". Il est temps d'être cohérent avec la demande, et avec les efforts entrepris, notamment pour diminuer la pollution en ville. Si l'on décrète que les véhicules polluants n'ont pas leur place en ville (cf politique vignettes crit'air), ne continuons pas les inciter. Ce projet d’infrastructure, c'est envoyer un signal d'incitation, rendant schizophrène l'automobiliste. Et pitié, n'essayez pas de peindre en vert ce projet à coup de trottoir ou piste cyclable. Ça ne rattrapera jamais les mètres cubes de béton posés là et les concentrations de gaz d'échappement qui s'y accumuleront matin et soir dans les embouteillages.
Posez-vous la question : pourquoi les gens prennent la voiture ? Quels sont leurs trajets ? Leurs distances moyennes ? C'est là qu'il faut creuser, et beaucoup ne font pas tant de kilomètres par jour. Juste qu'il manque des infrastructures alternatives, ou qu'il faut les y inciter? L'argent mis dans ce projet pourrait tellement servir de moteur à apaiser les transports dans cette zone, avec un bon réseau cyclable / bus en site propre / baisse des coûts / subvention pour équipement. En tant que citoyen, imposable, je trouve ce projet insensé et vous incite fortement à repenser la solution au problème. Mes collègues venant en vélo de St Orens vivent un calvaire car par de pistes cyclables propres. C'est là qu'il faut agir si St Orens veut se désengorger. Mais vous pourrez bétonner tout l'Est Toulousain, vous ne résoudrez rien en vous centrant sur la voiture. Préparez l'avenir, soyez audacieux, lancez de vrais projets de piste cyclable périphérique, de RER, de vraies solutions alternatives. La voiture n'en n'est pas une.
Les consciences ont évoluées, les pratiques aussi. Remettre ce genre de projet sur la table est désormais aussi anachronique qu'une coupe du monde au Quatar. Ce n'est pas ce que les locaux veulent. La vie de quartier de Limayrac, et la vie de village de Quint-Fonsegrives n'ont absolument pas besoin d'un monstrueux échangeur pour améliorer leur quotidien. Les revendications des usagers des 2 côtés sont très claires : plus de pistes cyclables dédiées (et pas de la peinture magique), des infrastructures de relais pour des bus en site propres, pourquoi pas une passerelle réservée aux modes doux (bus / vélo). Mais certainement pas un double échangeur. Nous avons la chance d'avoir des espaces naturels en bord de l'hers, arrêtons la bétonisation et l'artificialisation.
D'autre part, il est illusoire de croire que plus de voies = meilleure circulation. La 3ème voie du périphérique n'a pas drastiquement changé la vie des automobilistes qui traversent d'Est en Ouest le matin. Il est déjà démontré que lorsqu'on crée un nouvel axe, on incite les automobilistes à ne pas changer leur mode de fonctionnement, donc à engorger rapidement ce nouvel axe. Ça ne résoudra rien, même pas pour St Orens, qui viendra engorger Quint-Fonsegrives. Il est certain que si ce projet aussi pharaonique qu'anachronique, s'il devait se faire, servira pour longtemps de contre-exemple ridicule.
Soyons clairs : Quint-Fonsegrives n'a rien à y gagner. Toulouse, côté Limayrac, n'a rien à y gagner, sinon à devenir un déversoir permanent de voitures voulant essayer de gagner 2 minutes. St Orens n'y gagnera rien par rapport à la sortie 18. A part Vinci, pas de gagnant, et surtout pas les zones humides et le béton offert pour décors à nos enfants. Voyez l'échec des nouveaux quartiers (Montaudran, Cartoucherie), tous bétonnés, désertés, encore pensés avec 30 ans de retard. Voyez l'échec de la déviation de la zone commerciale d'Escalquens (sûrement nécessaire pour les riverains j'en conviens), mais qui est en permanence embouteillée ! C'est exactement cette trajectoire de pensée qui vise cette zone paisible et naturelle. Nous avons tous les éléments en main, toutes les connaissances, nous savons tous que ce serait une erreur. L'avenir est à un RER Toulousain, à un réseau cyclable sécurisé reliant les villes plus éloignées, comme Flourens, Dremil, Aigrefeuille, qui sont demandeuses de se raccorder au réseau actuel. L'avenir c'est aussi développer les parkings relais et les lignes de bus en site propre, et passer à des tarifs beaucoup plus incitatifs. C'est aussi pouvoir transporter son vélo sur des moyennes et longues distances, via le bus ou le train. Ce n'est pas un fantasme de bobo, ce cliché est mort, c'est réel, c'est la demande ! Personne ne demande de nouvelles routes. Nous ne voulons pas nous enfermer dans un modèle 100% voiture, car on sait que ce n'est pas viable, et ce n'est pas le sens de l'histoire.
J'ai longtemps pris ma voiture pour parcourir les 7km qui me séparent de mon travail. Par réflexe. Parce que c'est bien quand il pleut. Mais mettre une heure pour les faire, c'est insupportable. Être incertain du temps de trajet pour aller chercher ses enfants, c'est stressant. Je suis donc passé au vélo. Depuis 5 ans, par tous les temps, j'ai un parcours régulier, un temps constant, et grâce aux derniers travaux côté marcaissone, je suis sur piste sécurisée presque tout le long. Ce sont les bouchons qui m'ont fait basculer sur un transport alternatif. Je ne reviendrais en arrière pour rien au monde. Et je constate tous les jours que les voitures croisées ou dépassées, bloquées dans les embouteillages, sont à 90% des personnes seules. Créer cet échangeur, c'est leur envoyer le mauvais signal - illusoire - : "continuez, on décongestionne". Aménager des pistes, construire des parkings à vélo, assurer un service fiable de bus, c'est dire "vous avez des infrastructures alternatives à disposition, allez-y !". Il est temps d'être cohérent avec la demande, et avec les efforts entrepris, notamment pour diminuer la pollution en ville. Si l'on décrète que les véhicules polluants n'ont pas leur place en ville (cf politique vignettes crit'air), ne continuons pas les inciter. Ce projet d’infrastructure, c'est envoyer un signal d'incitation, rendant schizophrène l'automobiliste. Et pitié, n'essayez pas de peindre en vert ce projet à coup de trottoir ou piste cyclable. Ça ne rattrapera jamais les mètres cubes de béton posés là et les concentrations de gaz d'échappement qui s'y accumuleront matin et soir dans les embouteillages.
Posez-vous la question : pourquoi les gens prennent la voiture ? Quels sont leurs trajets ? Leurs distances moyennes ? C'est là qu'il faut creuser, et beaucoup ne font pas tant de kilomètres par jour. Juste qu'il manque des infrastructures alternatives, ou qu'il faut les y inciter? L'argent mis dans ce projet pourrait tellement servir de moteur à apaiser les transports dans cette zone, avec un bon réseau cyclable / bus en site propre / baisse des coûts / subvention pour équipement. En tant que citoyen, imposable, je trouve ce projet insensé et vous incite fortement à repenser la solution au problème. Mes collègues venant en vélo de St Orens vivent un calvaire car par de pistes cyclables propres. C'est là qu'il faut agir si St Orens veut se désengorger. Mais vous pourrez bétonner tout l'Est Toulousain, vous ne résoudrez rien en vous centrant sur la voiture. Préparez l'avenir, soyez audacieux, lancez de vrais projets de piste cyclable périphérique, de RER, de vraies solutions alternatives. La voiture n'en n'est pas une.
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