Mobilité : Projet Jonction Est
Un maillon fort des déplacements dans l’Est de la Métropole
Objectifs louables, mais réalisation anachronique
Les objectifs du projet de Jonction Est sont tout à fait intéressants. Il faut en effet "accompagner le développement de l’Est toulousain", mais construire un énième échangeur autoroutier sur une rocade saturée quotidiennement serait une grave erreur. Le trafic induit par une telle infrastructure, point totalement négligé par le dossier, ne fera qu'aggraver la congestion dans le secteur. De plus, on ne peut pas affirmer que ce projet va "améliorer les conditions d’accès à l’agglomération" puisqu'il encourage la dépendance à l'utilisation de la voiture individuelle. C'est une aberration, surtout quand on a conscience des problèmes de pollution auxquels la métropole fait face et dans le contexte d'installation d'une ZFE. Il faudrait plutôt développer d'autres moyens de déplacement pour pouvoir se déplacer dans la métropole.
Des alternatives on tellement peu été étudiées qu'on essaye d'inclure au projet une partie cyclable et piétonne sous forme d'une voie verte ridiculement petite au milieu de la douzaine de voies automobiles qui existeraient à terme... Qui a envie de circuler à vélo ou a pied au milieu d'un tel enfer sonore et pollué ? Mais surtout, pourquoi ne pas étudier une simple passerelle piéton-cycles pour comparer ?
Par ailleurs, pour faciliter "faciliter les transports en commun aux heures de pointe" ne serait-il pas moins couteux et moins destructeur de développer les bus Linéo réellement en site propre ? Sachant qu'une voie réservée au bus permet de faire circuler en moyenne 5000 personnes par heure, contre 1500 personnes par heure pour une voie automobile, la création de voie de bus en lieu et place de voies automobiles permettrait de faire réduire le trafic si on prend en compte le report modal que cela engendrerai.
Je formule donc un avis défavorable au projet de Jonction Est qui se présente comme seule réponse à des problèmes bien réels alors que son impact sera moindre voire négatif si on met en perspective la totalité de investissement ou encore la destruction des espaces naturel avoisinants et la bétonisation abusive qu'il représente.
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