Mobilité : Projet Jonction Est
Un maillon fort des déplacements dans l’Est de la Métropole
Suggestions pour une vraie jonction pour tous.
Proposition, jonction-EST
Tout d'abord, merci à la métropole pour le dossier de concertation complet et qui couvre de nombreux aspects du projet.
Je voudrais toutefois développer trois axes concernant ce projet :
I) Un projet ambitieux mais inadapté
II) Non au « tout-voiture »
III) Des suggestions pour répondre au besoin
II) Non au « tout-voiture »
III) Des suggestions pour répondre au besoin
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Mon cas :
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J'habite Quint-Fonsegrives, je me rends quotidiennement à Lasbordes puis Montaudran Toulouse-Aerospace.
Mon cas :
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J'habite Quint-Fonsegrives, je me rends quotidiennement à Lasbordes puis Montaudran Toulouse-Aerospace.
Même en l'absence de pistes cyclables pour traverser le périphérique, je mets moins de temps en vélo qu'en voiture pour faire mes 7 km.
Cette jonction n'améliorera aucunement mes trajets quotidiens, voir elle les détériorera en créant des obstacles majeurs sur mes trajets : les croisements avec le nouvel échangeur.
La plupart des personnes qui habitent Saint-Orens-de-Gameville et Quint-Fonsegrives et qui ont un trajet Nord-Sud, que ce soit à vélo ou en voiture, seront d'accord pour dire que cette jonction n'améliore pas leur trajet, voire même détériore l'existant.
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I) Un projet ambitieux mais inadapté
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Le projet, en l'état actuel, a été principalement pensé pour accéder en voiture à la clinique Croix du Sud et aux zones Malepère et Ribaute.
Toutefois il me semble pâtir de lourds défauts pour tous les autres usagers, que ce soit intra-périphérique ou extra-périphérique.
I) Un projet ambitieux mais inadapté
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Le projet, en l'état actuel, a été principalement pensé pour accéder en voiture à la clinique Croix du Sud et aux zones Malepère et Ribaute.
Toutefois il me semble pâtir de lourds défauts pour tous les autres usagers, que ce soit intra-périphérique ou extra-périphérique.
1) Il est démesuré face à la petitesse des axes routiers desservis qui finiront immanquablement par être saturés. Je suis très étonné par les résultats des études de variation du trafic proposées dans le dossier page 23 : la jonction encaisserait un trafic de 1000 véhicules dans chaque sens la matin et le soir, mais il n'y a presque aucun impact sur la M16 et la route côté Cité de l'Espace ?
2) Il ne règle absolument pas l'engorgement observé chaque jour aux heures de pointe au cœur des communes de Saint-Orens et de Quint-Fonsegrive,s qui sont les seuls points d’accès à Toulouse depuis l’EST. L’ajout de voies de circulation voiture dans les centres-ville n’étant pas envisageable, le problème ne fera que croître avec un projet privilégiant l’utilisation de la voiture pour traverser le périphérique.
Le projet pouvait (peut-être) avoir du sens lorsque le plan de contournement de Quint-Fonsegrives (en annexe du dossier) était encore réalisable. Aujourd'hui, avec les contraintes sur l'artificialisation des sols et l’annulation pour cette raison du PLUi-h de la Métropole par le tribunal administratif, je ne vois pas comment un tel plan de contournement pourrait voir le jour.
Le projet pouvait (peut-être) avoir du sens lorsque le plan de contournement de Quint-Fonsegrives (en annexe du dossier) était encore réalisable. Aujourd'hui, avec les contraintes sur l'artificialisation des sols et l’annulation pour cette raison du PLUi-h de la Métropole par le tribunal administratif, je ne vois pas comment un tel plan de contournement pourrait voir le jour.
3) Dans Toulouse, le quartier résidentiel de la Terrasse ne manquera pas de subir de plein fouet une augmentation du trafic et des nuisances sonores, pour quel bénéfice ?
4) La circulation souvent saturée sur cette portion du périphérique ne s'améliorera pas avec les ralentissements causés par les nouvelles voies d'insertion en plein virage.
5) A quoi bon délester les échangeurs 17 et 18 puisque le problème vient bien souvent du périphérique déjà saturé ?
6) 85 millions d'euros dont plus de 40 millions de la Métropole pour des gains de temps estimés au mieux à 3 minutes ? Mais quel intérêt ? (p24 du dossier)
7) Quelle cohérence avec la future ligne de métro ? Aucune, car il n’y a pas de parking relais et de lignes de bus permettant de la rejoindre.
8)PAS de voie verte digne de ce nom ! Le projet proposé souffre des mêmes défauts majeurs que les échangeurs existants : au niveau du pont, les trottoirs sont étroits et les croisements avec des axes routiers importants seront dangereux, pollués et très longs à traverser. Ce sont des obstacles rédhibitoires pour tous les modes doux et une incitation claire à utiliser la voiture. Pourriez-vous y passer pour emmener votre enfant chez la nounou, à la crèche ou à l’école en poussette ou à vélo ?
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II) Non au « tout-voiture ».
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Ce projet a été pensé il y a presque dix ans et a déjà fait l'objet d'une concertation publique en 2016 avec des avis très défavorables (le dossier de 2016 était encore disponible en juin sur le site de la Métropole). Il a d'ailleurs été annulé à l'époque.
Il repose sur des hypothèses anté-COVID qui ne sont déjà plus d’actualité aujourd’hui, et ne le seront pas plus pour sa mise en service vers 2030:
II) Non au « tout-voiture ».
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Ce projet a été pensé il y a presque dix ans et a déjà fait l'objet d'une concertation publique en 2016 avec des avis très défavorables (le dossier de 2016 était encore disponible en juin sur le site de la Métropole). Il a d'ailleurs été annulé à l'époque.
Il repose sur des hypothèses anté-COVID qui ne sont déjà plus d’actualité aujourd’hui, et ne le seront pas plus pour sa mise en service vers 2030:
a) L'enquête « ménage mobilité », utilisée pour définir le besoin, date de 2013. Les mentalités ont changé, même depuis les dernières mesures de trafic mises à jour en 2019. La crise COVID a grandement facilité le télétravail pour certains, la flambée des prix du carburant et de l'énergie en générale (qui est bien partie pour se prolonger) pousse les personnes qui le peuvent à utiliser d'autres modes de transports que la voiture.
b) Les projections de croissance importante de l'utilisation de la voiture jusqu'en 2040 (p19 du dossier de concertation). Cette hypothèse est plus que contestable. La fin des ventes de voitures thermiques neuves en 2035 et la faible disponibilité des voitures électriques, leur coût et leur impact environnemental (batteries et semi-conducteurs) marquent la fin du modèle « tout-voiture ». Et surtout le prix de l’énergie, que ce soit les carburants ou l’électricité font que la voiture, quelle que soit sa forme, coûtera beaucoup plus cher à l’avenir. Qu’on le veuille ou non, le tout-voiture va prendre fin progressivement par la force des choses, alors autant s’y préparer.
Or je le répète: la voie verte proposée n'en est pas une. Elle souffre des mêmes défauts rédhibitoires que les trottoirs des échangeurs existants.
Il est crucial de ne pas enfermer les habitants de l’est toulousains dans des infrastructures pensées uniquement pour les voitures individuelles : elles seront obsolètes dans quelques années en raison du coût des voitures et de l’énergie (pétrole et électricité).
Si le projet d'échangeur devait malgré tout voir le jour, j'implore la Métropole pour qu'elle inclue une vrai voie verte séparée et sécurisée avec une passerelle dédiée aux modes doux, quitte à réduire l'espace dédié aux voitures.
Les arguments avancés dans le dossier en défaveur de cette passerelle sont risibles : il est question "de contraintes techniques et écologiques" ?
Il y aurait suffisamment d'argent et de place pour un échangeur 2x2 voies mais pas pour une passerelle pour piétons et cyclistes ? Et puisqu’il est question d’écologie, que penser des tonnes de bétons et de bitume qui vont être coulées en pleine zone inondable, non loin du lit de l'Hers et de la Saune ?
Il y aurait suffisamment d'argent et de place pour un échangeur 2x2 voies mais pas pour une passerelle pour piétons et cyclistes ? Et puisqu’il est question d’écologie, que penser des tonnes de bétons et de bitume qui vont être coulées en pleine zone inondable, non loin du lit de l'Hers et de la Saune ?
Si le projet voit le jour sous la forme actuelle, la métropole aura perdu beaucoup de sa crédibilité aux yeux des habitants du secteur, des deux côtés du périphérique. Ce projet pharaonique, coûteux et polluant ne répond pas aux enjeux de mobilité dans l'est Toulousain. Il faut d’urgence revoir la copie et ne pas se laisser entraîner par des effets d’aubaine de financement avec les concessionnaires autoroutiers.
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III) Des suggestions
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La croissance de l'est toulousain est un fait. Même si le PLUi-H avait surestimé son besoin foncier, il n'y a qu'à regarder les grues à Saint-Orens et Quint pour se convaincre que le besoin de mobilité est là.
III) Des suggestions
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La croissance de l'est toulousain est un fait. Même si le PLUi-H avait surestimé son besoin foncier, il n'y a qu'à regarder les grues à Saint-Orens et Quint pour se convaincre que le besoin de mobilité est là.
Étant donné que la métropole est prête à investir 45 millions d'euros dans ce projet, elle a tout intérêt à aider les personnes qui travaillent à l’Est et habitent à l’Est à se passer de la voiture. Dans ce secteur les principaux bassins d’emploi et lieux d’habitations se trouvent dans un rayon de moins de 5 km !
a) Construction d’une vrai voie verte
Une passerelle dédiée aux modes doux est absolument nécessaire, avec ou sans échangeur voiture.
Une passerelle dédiée aux modes doux est absolument nécessaire, avec ou sans échangeur voiture.
Je vois trois opportunités majeures à une telle passerelle (voir image en annexe):
1) délester durablement les échangeurs existants en permettant aux habitants intra-périph (Montaudran, la Terrasse, Cité de l'Espace, Château de l'Hers) de rejoindre leur travail à la clinique, à la ZA Ribaute et à la ZAC Malepère en mode doux en peu de temps (moins de 4km ! ) ET en sécurité via la passerelle et le réseau vélo express déjà existant à l'Est.
De même pour les habitants extra-périph souhaitant rejoindre la ZA la grande Plaine.
2) Créer une continuité entre les principaux espaces verts du secteur : la plaine côté la Cité de l'Espace serait reliée à l'espace nature de Ribaute qui permet lui-même de rallier le parc de la Saune à Quint-Fonsegrives en longeant le chemin de la Saune. Les citadins peuvent ainsi quitter la ville à moindre frais, sans prendre la voiture.
3) A cours terme et à moindre frais, cette jonction mode doux jusqu'à Quint-Fonsegrives permet de mettre en place un contournement de la commune de Quint-Fonsegrives en mode doux. Un parking relais équipé de garages à vélos à l'entrée de la commune de Quint-Fonsegrives (devant le collège par exemple ?) permettrait de laisser la voiture à l'entrée de la ville pour ceux qui viennent de loin et rejoindre le réseau de bus ou de prendre le vélo.
b) Faciliter la traversée du périphérique pour les modes doux !
Aujourd'hui la traversée des échangeurs 17 et 18 (que je pratique quotidiennement) est longue (au moins trois gros croisements par échangeurs) et périlleuse : les trottoirs sont étroits et impraticables avec un enfant qu'on emmène à l'école/crèche/nounou/balade à vélo ou à pieds.
Il faut créer d'autres points de traversée du périphérique avec des passerelles ou des tunnels.
1) délester durablement les échangeurs existants en permettant aux habitants intra-périph (Montaudran, la Terrasse, Cité de l'Espace, Château de l'Hers) de rejoindre leur travail à la clinique, à la ZA Ribaute et à la ZAC Malepère en mode doux en peu de temps (moins de 4km ! ) ET en sécurité via la passerelle et le réseau vélo express déjà existant à l'Est.
De même pour les habitants extra-périph souhaitant rejoindre la ZA la grande Plaine.
2) Créer une continuité entre les principaux espaces verts du secteur : la plaine côté la Cité de l'Espace serait reliée à l'espace nature de Ribaute qui permet lui-même de rallier le parc de la Saune à Quint-Fonsegrives en longeant le chemin de la Saune. Les citadins peuvent ainsi quitter la ville à moindre frais, sans prendre la voiture.
3) A cours terme et à moindre frais, cette jonction mode doux jusqu'à Quint-Fonsegrives permet de mettre en place un contournement de la commune de Quint-Fonsegrives en mode doux. Un parking relais équipé de garages à vélos à l'entrée de la commune de Quint-Fonsegrives (devant le collège par exemple ?) permettrait de laisser la voiture à l'entrée de la ville pour ceux qui viennent de loin et rejoindre le réseau de bus ou de prendre le vélo.
b) Faciliter la traversée du périphérique pour les modes doux !
Aujourd'hui la traversée des échangeurs 17 et 18 (que je pratique quotidiennement) est longue (au moins trois gros croisements par échangeurs) et périlleuse : les trottoirs sont étroits et impraticables avec un enfant qu'on emmène à l'école/crèche/nounou/balade à vélo ou à pieds.
Il faut créer d'autres points de traversée du périphérique avec des passerelles ou des tunnels.
c) Solutionner d'urgence le problème de la rue André Villet
Ce passage stratégique sous le périphérique fera bientôt la jonction entre le Métro et Toulouse Aerospace d’un côté et Airbus DS, Saint-Orens et le réseaux cyclable de l’autre. Il est beaucoup trop étroit pour que deux piétons puissent se croiser. Et que dire des vélos...
Pourrait-on faire un tunnel+passerelle dédié aux piétons/cycles en parallèle de celui existant par exemple ?
Ce passage stratégique sous le périphérique fera bientôt la jonction entre le Métro et Toulouse Aerospace d’un côté et Airbus DS, Saint-Orens et le réseaux cyclable de l’autre. Il est beaucoup trop étroit pour que deux piétons puissent se croiser. Et que dire des vélos...
Pourrait-on faire un tunnel+passerelle dédié aux piétons/cycles en parallèle de celui existant par exemple ?
Pour conclure j'insiste sur le fait que la métropole risque de perdre beaucoup de sa crédibilité si elle persévère dans un projet aussi polémique, qui n'apporte rien de bon au contribuable alors que l'intérêt pour VINCI est évident. Gageons qu'il s'agit seulement d'un faux pas de la métropole, mais c'est déjà le deuxième sur ce même sujet.
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