Le Code de la Rue se déploie avec vous
Participez à la poursuite des projets en faveur de l’apaisement de l’espace public
L'enfant, le vélo, le trottoir, la pédagogie, la route d'Albi
Le Code de la route permet aux enfants de moins de 8 ans de circuler en vélo sur le trottoir sans déranger les piétons. Nous avons donc là une exception à la règle générale (pas de vélos sur les trottoirs) assortie de conditions (ne pas déranger les piétons). Une autre limite de l'exception est qu'il n'est pas prévu que l'adulte accompagnant l'enfant puisse aussi circuler en vélo sur le trottoir : il doit donc accompagner l'enfant à pied, ce qui est logique et lui permet de faire face au mieux à toute situation imprévue.
Que vaut, vu sous l'angle pédagogique, un enseignement du vélo aux enfants ? Hé bien, tout dépend du contenu de ce qui est enseigné.
S'agit-il d'apprendre à l'enfant à se tenir en selle ? d'accord, mais il faut le faire dans des conditions sécures, ce qui n'est pas le cas si l'adulte "surveille" le vélo de l'enfant en pilotant le sien.
S'agit-il de l'initier au Code de la route ? dans ce cas, il faut lui apprendre TOUTE la règle. Non seulement la partie de l'exception qui l'arrange (le droit de circuler sur le trottoir avant 8 ans) mais aussi la partie qui encadre cette exception ("sans déranger les piétons") et les limites de l'exception (le code ne prévoit pas d'adulte en vélo sur le trottoir, même pour encadrer un enfant).
S'agit-il d' apprendre à l'enfant cette règle essentielle du Code de la route : être maître de son véhicule ? Objectif raté. Quand un adulte pilote à la fois son propre véhicule et celui de l'enfant, il n'est, en cas de vraie difficulté, maître d'aucun des deux. Il démontre donc en actes qu'il ne fait guère de cas de cette règle. S'il venait à chercher à l'enseigner en paroles, l'échec est garanti. "Fais ce que je dis, pas ce que je fais" : ça ne marche pas. L'enfant perçoit la contradiction.
S'agit-il de lui apprendre le civisme ? Mais il n'est guère civique d'enseigner une règle de façon aussi partielle, et d'enseigner par l'exemple comment une exception limitée (enfants de moins de 8 ans) peut servir de bélier pour détruire la règle générale (pas de cycliste sur le trottoir). Le civisme, ce n'est pas d'utiliser le droit contre le droit, de chercher la faille dans la règle et les moyens de l'élargir.
Route d'Albi, le lobby cycliste a si bien milité, instrumentalisant la présence d'une école, que les vélos ont maintenant tous le droit de circuler sur le trottoir, administrativement transformé en voie verte. Résultat : une invasion de cyclistes roulant à toutes les allures, au détriment des personnes âgées de la résidence sénior, qui n'osent plus sortir de chez elles, et au détriment aussi des jeunes piétons qui, se rendant à l'école à pied, subissent les mêmes inconvénients que les autres piétons.
Drôle de pédagogie aussi que celle qui instrumentalise un discours supposé moral ("faire de la place aux enfants") alors que le but est simplement de conquérir un espace, non pas au bénéfice des enfants mais pour tous les cyclistes.
Drôle de pédagogie que celle qui explique par l'exemple comment faire pression sur les pouvoirs publics pour appliquer le code de la route de façon sélective (la partie de l'exception qui arrange, mais pas les conditions par lesquelles le code de la route l'encadre) sans voir que, dans la rue considérée, il y a une résidence de personnes âgées et handicapées (résidence annoncée par un énorme placard publicitaire, impossible de ne pas le voir).
Quelle place pour les personnes âgées et handicapées ?
Que vaut, vu sous l'angle pédagogique, un enseignement du vélo aux enfants ? Hé bien, tout dépend du contenu de ce qui est enseigné.
S'agit-il d'apprendre à l'enfant à se tenir en selle ? d'accord, mais il faut le faire dans des conditions sécures, ce qui n'est pas le cas si l'adulte "surveille" le vélo de l'enfant en pilotant le sien.
S'agit-il de l'initier au Code de la route ? dans ce cas, il faut lui apprendre TOUTE la règle. Non seulement la partie de l'exception qui l'arrange (le droit de circuler sur le trottoir avant 8 ans) mais aussi la partie qui encadre cette exception ("sans déranger les piétons") et les limites de l'exception (le code ne prévoit pas d'adulte en vélo sur le trottoir, même pour encadrer un enfant).
S'agit-il d' apprendre à l'enfant cette règle essentielle du Code de la route : être maître de son véhicule ? Objectif raté. Quand un adulte pilote à la fois son propre véhicule et celui de l'enfant, il n'est, en cas de vraie difficulté, maître d'aucun des deux. Il démontre donc en actes qu'il ne fait guère de cas de cette règle. S'il venait à chercher à l'enseigner en paroles, l'échec est garanti. "Fais ce que je dis, pas ce que je fais" : ça ne marche pas. L'enfant perçoit la contradiction.
S'agit-il de lui apprendre le civisme ? Mais il n'est guère civique d'enseigner une règle de façon aussi partielle, et d'enseigner par l'exemple comment une exception limitée (enfants de moins de 8 ans) peut servir de bélier pour détruire la règle générale (pas de cycliste sur le trottoir). Le civisme, ce n'est pas d'utiliser le droit contre le droit, de chercher la faille dans la règle et les moyens de l'élargir.
Route d'Albi, le lobby cycliste a si bien milité, instrumentalisant la présence d'une école, que les vélos ont maintenant tous le droit de circuler sur le trottoir, administrativement transformé en voie verte. Résultat : une invasion de cyclistes roulant à toutes les allures, au détriment des personnes âgées de la résidence sénior, qui n'osent plus sortir de chez elles, et au détriment aussi des jeunes piétons qui, se rendant à l'école à pied, subissent les mêmes inconvénients que les autres piétons.
Drôle de pédagogie aussi que celle qui instrumentalise un discours supposé moral ("faire de la place aux enfants") alors que le but est simplement de conquérir un espace, non pas au bénéfice des enfants mais pour tous les cyclistes.
Drôle de pédagogie que celle qui explique par l'exemple comment faire pression sur les pouvoirs publics pour appliquer le code de la route de façon sélective (la partie de l'exception qui arrange, mais pas les conditions par lesquelles le code de la route l'encadre) sans voir que, dans la rue considérée, il y a une résidence de personnes âgées et handicapées (résidence annoncée par un énorme placard publicitaire, impossible de ne pas le voir).
Quelle place pour les personnes âgées et handicapées ?
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: