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Trottoirs d'un seul côté d'une rue ?
L'idée est parfois émise de n'équiper qu'un seul côté d'une rue d'un trottoir aux normes PMR, avec un "cheminement libre d'obstacles" tel que le prescrit l'arrêté du 15 janvier 2007 (1,40 mètres de large), pour laisser aux cyclistes l'autre côté de la rue.
Une telle idée n'est pas acceptable car elle se heurte, non seulement à l'arrêté de 2007 et à ses prescriptions détaillées, mais aussi à l’article 45 de la loi du 11 février 2005, qui prescrit :
“La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et leur intermodalité, est organisée pour permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite (...).”
Une personne handicapée ou une PMR doit donc avoir accès à la totalité de la chaîne de déplacements, laquelle s'étend jusqu'au bâti, c'est-à-dire aux deux côtés de la rue.
Comment faire alors dans des rues où il n'y a matériellement pas la place d'installer des trottoirs aux normes des deux côtés ? Ces cas relèvent d'une dérogation préfectorale. Ils ne peuvent être considérés comme la normale, même si nous savons qu'ils existent.
Du côté dépourvu de trottoir aux normes, il importe d'installer ce qui s'appelle (je crois) un "mange-roue", c'est-à-dire un mini-trottoir destiné à éviter que les roues des véhicules partent à l'assaut des logements, ce qui arrive dans des rues mal conçues.
La mise en place d'un trottoir aux normes d'un seul côté, l'autre étant une piste cyclable, peut cependant se concevoir dans certaines géographies très précises, par exemple sur un pont, puisqu'il n'y a pas de bâti à cet endroit.
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