Le Code de la Rue se déploie avec vous
Participez à la poursuite des projets en faveur de l’apaisement de l’espace public
La vélorue : attention chausse-trappe - regard aussi sur les double-sens cyclables en tête-bêche
La vélorue de figure pas au nombre des équipements cyclables expressément reconnus comme tels par l'article L 228-2 du Code de l'environnement, et ce n'est pas sans raisons.
Innocemment présentée comme une rue dans laquelle les voitures ne doivent pas doubler les vélos, il s'agit en réalité d'un équipement à haut potentiel toxique, préconisé à l'origine dans un esprit de "tout-vélo". Malheureusement, le vélo étant à la mode, certaines propositions extrèmes font leur chemin jusque dans les institutions sérieuses (Toulouse comporte hélas quelques vélorues).
L'objectif de conquête de l'espace, non seulement au détriment des voitures, mais aussi au détriment des piétons, est exposé sans fard dans un article hélas publié sur le site du Cerema, intitulé "Concevoir sa vélorue : pour des cyclistes en nombre dans une circulation apaisée". Adresse : https://www.cerema.fr/fr/actualites/concevoir-sa-velorue-cyclistes-nombre-circulation-apaisee
On peut y lire :
"La vélorue n’est pas cohérente avec les statuts de zone de rencontre, aire piétonne, voie verte, qui présentent des objectifs d’aménagement différents, spécifiquement favorables aux piétons."
L'objectif n'est pas caché, comme on le voit. Il s'agit de remplacer la priorité-piétons par une priorité-vélo en cas de pénurie d'espace (ou même en l'absence d'une telle pénurie : il existe des "vélorues à profil large".)
L'article insiste aussi sur le fait que l'outil de conquête de l'espace qu'est la vélorue n'a pas vocation à être utilisé seul, mais s'insère dans tout un système tendant à l'élimination des autres usagers.
On citera à cet égard les redoutables "double-sens cyclables en tête-bêche", que l'article illustre par une image. Ils n'ont heureusement pas essaimé jusqu'à Toulouse, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Il s'agit de tronçonner ce qui pourrait être un double-sens cyclable ordinaire (au singulier) pour obtenir un chapelet de doubles-sens cyclables (au pluriel) sur le trajet desquels l'espace laissé aux voitures pour circuler ne cesse de varier d'un côté à l'autre de la rue.
Piégeage garanti.
Tout ceci n'empêche qu'il existe bien des rues dans lesquelles il faut interdire les dépassements (tous, y compris les dépassements par les vélos). Il s'agit de rues trop étroites pour qu'il soit matériellement possible de doubler en respectant le mètre de distance latérale prescrit par l'article R 414-4 du Code de la route.
Mais, pour appliquer cet article, point n'est besoin de faire appel à la notion de vélorue. Un simple panneau d'interdiction de doubler à l'entrée de la rue y suffit.
Nous suggérons à la ville de Toulouse de réaliser un recensement des rues qui se trouvent dans ce cas, et de les équiper systématiquement de tels panneaux.
Innocemment présentée comme une rue dans laquelle les voitures ne doivent pas doubler les vélos, il s'agit en réalité d'un équipement à haut potentiel toxique, préconisé à l'origine dans un esprit de "tout-vélo". Malheureusement, le vélo étant à la mode, certaines propositions extrèmes font leur chemin jusque dans les institutions sérieuses (Toulouse comporte hélas quelques vélorues).
L'objectif de conquête de l'espace, non seulement au détriment des voitures, mais aussi au détriment des piétons, est exposé sans fard dans un article hélas publié sur le site du Cerema, intitulé "Concevoir sa vélorue : pour des cyclistes en nombre dans une circulation apaisée". Adresse : https://www.cerema.fr/fr/actualites/concevoir-sa-velorue-cyclistes-nombre-circulation-apaisee
On peut y lire :
"La vélorue n’est pas cohérente avec les statuts de zone de rencontre, aire piétonne, voie verte, qui présentent des objectifs d’aménagement différents, spécifiquement favorables aux piétons."
L'objectif n'est pas caché, comme on le voit. Il s'agit de remplacer la priorité-piétons par une priorité-vélo en cas de pénurie d'espace (ou même en l'absence d'une telle pénurie : il existe des "vélorues à profil large".)
L'article insiste aussi sur le fait que l'outil de conquête de l'espace qu'est la vélorue n'a pas vocation à être utilisé seul, mais s'insère dans tout un système tendant à l'élimination des autres usagers.
On citera à cet égard les redoutables "double-sens cyclables en tête-bêche", que l'article illustre par une image. Ils n'ont heureusement pas essaimé jusqu'à Toulouse, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Il s'agit de tronçonner ce qui pourrait être un double-sens cyclable ordinaire (au singulier) pour obtenir un chapelet de doubles-sens cyclables (au pluriel) sur le trajet desquels l'espace laissé aux voitures pour circuler ne cesse de varier d'un côté à l'autre de la rue.
Piégeage garanti.
Tout ceci n'empêche qu'il existe bien des rues dans lesquelles il faut interdire les dépassements (tous, y compris les dépassements par les vélos). Il s'agit de rues trop étroites pour qu'il soit matériellement possible de doubler en respectant le mètre de distance latérale prescrit par l'article R 414-4 du Code de la route.
Mais, pour appliquer cet article, point n'est besoin de faire appel à la notion de vélorue. Un simple panneau d'interdiction de doubler à l'entrée de la rue y suffit.
Nous suggérons à la ville de Toulouse de réaliser un recensement des rues qui se trouvent dans ce cas, et de les équiper systématiquement de tels panneaux.
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: