Mobilité : Projet Jonction Est
Un maillon fort des déplacements dans l’Est de la Métropole
Pour l'abandon du projet envisagé et en faveur d'une transition écologique locale
Ce projet de jonction Est n'est que le prélude à un ample projet d'urbanisation des terres agricoles résiduelles de la périphérie Est toulousaine (en gros entre la route de Castres et celle de Saint-Orens) avec l'implantation de toutes les structures privées et publiques nécessaires et l'implantation à terme de plus de 20.000 habitants supplémentaires (et autant de véhicules).
Mais ce projet, qui a été élaboré il y a 30 ans lorsque Toulouse se rêvait en seconde ville de France portée par les ailes d'Airbus Industrie et l'aérospatiale, est aujourd'hui totalement obsolète au regard de l'évolution climatique et écologique de notre planète.
L'eau a en effet coulé depuis lors sous les ponts de la Garonne et elle y coule hélas de moins en moins, avec le réchauffement climatique dont on mesure maintenant les effets non seulement à l'échelle planétaire mais aussi à l'échelle locale tout autour de nous.
Il est donc urgent de préserver tout ce qu'il reste de poumons verts tout autour de Toulouse pour la qualité de vie et la santé des résidents déjà présents dans les quartiers directement concernés, mais aussi pour tous les toulousains qui ont souffert des températures records et de la sécheresse d'un été, qui restera dans les mémoires marquées par les tempêtes de grêle fin juin près de Bordeaux, les nombreux incendies incontrôlables, les épisodes caniculaires à répétition, tout évènement dont les scientifiques eux-mêmes admettent maintenant le lien de causalité direct avec les émissions des gaz à effet de serre et l'augmentation de la température moyenne atmosphérique annuelle. Commençons donc par cesser de porter ce projet écocidaire.
Côté biodiversité, ces terres encore boisées et agricoles autour de l'aérodrome de Montaudran et du Parcours santé de la Ribaute le long de la Saune sont un des derniers refuges à proximité du centre-ville pour des grands mammifères (chevreuils, blaireaux, renards et sangliers), des micro-mammifères (musaraignes, campagnols...) qui servent d'alimentation à des rapaces diurnes (buses, faucons crécerelles) et des rapaces nocturnes (hulottes, effraies et chevêches). Les prairies de l'aéroport et les haies du parcours santé accueillent des passereaux en reproduction (bergeronnettes printanières, alouettes des champs, bruants proyers et même un couple de pie-grièche écorcheurs en 2021), servent de terrain de chasse aux martinets noirs, aux hirondelles de fenêtre et rustique, car l'entomofaune peut encore s'y développer sans risquer des pulvérisations d'insecticide, et servent de halte pour les migrateurs (tariers des près, cailles des blés...). Il y a même eu un couple de faucons hobereaux qui s'est reproduit avec succès dans le bois de Nollet il y a peu. Côté amphibiens, le crapaud calamite est détecté en ce moment-même la nuit des 2 côtés du périphérique (les 2 populations sont donc isolées) et cette projetée jonction Est continuerait donc de morceler leurs territoires et viendrait perturber la coulée verte de l'Hers. Bien que les mesures de compensation soient légales, elles sont en réalité le plus souvent écologiquement inefficaces et permettent seulement de s'acheter une bonne conscience.
Donc plutôt que de continuer collectivement à fuir en avant et en aveugle dans ce cercle vicieux et plutôt que d'urbaniser à marche forcée avec plus de pollution sonore et atmosphérique, ce qui va encore aggraver la situation locale et systémique, pourquoi ne pas utiliser ce budget publique pour créer un vaste espace préservé où mêler maraichage, jardins partagés, reboisement, zones récréatives et zones de préservation de la biodiversité, d'autant que les 80 millions d'euros annoncés seront bientôt doublés au rythme annoncé de l'inflation en cours.
Et côté mobilité, il faut évidemment freiner le tout voiture et développer les mobilités douces et collectives.
Je demande donc solennellement à nos élus et décideurs l'abandon pur et simple de ce vieux projet car il va à l'encontre de l'absolue nécessité de la transition écologique, et de remettre leur ouvrage sur le métier, si on veut que nos descendants sur terre, où nous ne faisons que passer, aient encore un avenir empli d'espoir sinon un avenir radieux.
Mais ce projet, qui a été élaboré il y a 30 ans lorsque Toulouse se rêvait en seconde ville de France portée par les ailes d'Airbus Industrie et l'aérospatiale, est aujourd'hui totalement obsolète au regard de l'évolution climatique et écologique de notre planète.
L'eau a en effet coulé depuis lors sous les ponts de la Garonne et elle y coule hélas de moins en moins, avec le réchauffement climatique dont on mesure maintenant les effets non seulement à l'échelle planétaire mais aussi à l'échelle locale tout autour de nous.
Il est donc urgent de préserver tout ce qu'il reste de poumons verts tout autour de Toulouse pour la qualité de vie et la santé des résidents déjà présents dans les quartiers directement concernés, mais aussi pour tous les toulousains qui ont souffert des températures records et de la sécheresse d'un été, qui restera dans les mémoires marquées par les tempêtes de grêle fin juin près de Bordeaux, les nombreux incendies incontrôlables, les épisodes caniculaires à répétition, tout évènement dont les scientifiques eux-mêmes admettent maintenant le lien de causalité direct avec les émissions des gaz à effet de serre et l'augmentation de la température moyenne atmosphérique annuelle. Commençons donc par cesser de porter ce projet écocidaire.
Côté biodiversité, ces terres encore boisées et agricoles autour de l'aérodrome de Montaudran et du Parcours santé de la Ribaute le long de la Saune sont un des derniers refuges à proximité du centre-ville pour des grands mammifères (chevreuils, blaireaux, renards et sangliers), des micro-mammifères (musaraignes, campagnols...) qui servent d'alimentation à des rapaces diurnes (buses, faucons crécerelles) et des rapaces nocturnes (hulottes, effraies et chevêches). Les prairies de l'aéroport et les haies du parcours santé accueillent des passereaux en reproduction (bergeronnettes printanières, alouettes des champs, bruants proyers et même un couple de pie-grièche écorcheurs en 2021), servent de terrain de chasse aux martinets noirs, aux hirondelles de fenêtre et rustique, car l'entomofaune peut encore s'y développer sans risquer des pulvérisations d'insecticide, et servent de halte pour les migrateurs (tariers des près, cailles des blés...). Il y a même eu un couple de faucons hobereaux qui s'est reproduit avec succès dans le bois de Nollet il y a peu. Côté amphibiens, le crapaud calamite est détecté en ce moment-même la nuit des 2 côtés du périphérique (les 2 populations sont donc isolées) et cette projetée jonction Est continuerait donc de morceler leurs territoires et viendrait perturber la coulée verte de l'Hers. Bien que les mesures de compensation soient légales, elles sont en réalité le plus souvent écologiquement inefficaces et permettent seulement de s'acheter une bonne conscience.
Donc plutôt que de continuer collectivement à fuir en avant et en aveugle dans ce cercle vicieux et plutôt que d'urbaniser à marche forcée avec plus de pollution sonore et atmosphérique, ce qui va encore aggraver la situation locale et systémique, pourquoi ne pas utiliser ce budget publique pour créer un vaste espace préservé où mêler maraichage, jardins partagés, reboisement, zones récréatives et zones de préservation de la biodiversité, d'autant que les 80 millions d'euros annoncés seront bientôt doublés au rythme annoncé de l'inflation en cours.
Et côté mobilité, il faut évidemment freiner le tout voiture et développer les mobilités douces et collectives.
Je demande donc solennellement à nos élus et décideurs l'abandon pur et simple de ce vieux projet car il va à l'encontre de l'absolue nécessité de la transition écologique, et de remettre leur ouvrage sur le métier, si on veut que nos descendants sur terre, où nous ne faisons que passer, aient encore un avenir empli d'espoir sinon un avenir radieux.
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