Mobilité : Projet Jonction Est
Un maillon fort des déplacements dans l’Est de la Métropole
Projet d’un autre temps, la ville du futur ne peut exister qu’avec des mobilités douces et des espaces verts préservés.
J’écris ces lignes alors que sévit la deuxième canicule de l’année et que Toulouse est une des grandes villes, voir la grande ville la plus concernée cette année : c’est là je pense que nous pouvons prendre conscience, habitants comme élus, que plus que jamais la ville doit se réinventer pour continuer d’exister.
Habitant du quartier Limayrac depuis 20 ans j’ai déjà pu exprimer mon avis sur le projet de la Jonction Est lors des deux précédentes concertations 2007 et 2016. Lors de ces concertations, j’avais fait part de mon incompréhension de la desserte coté Toulouse de l’échangeur alors qu’avant 2007, comme son nom l’indique ce projet ne devait desservir que la partie Est extérieure à Toulouse. Cette desserte coté Toulouse allait entrainer une circulation accrue dans notre quartier, entrainer une paralysie en cas de bouchons sur la rocade notamment de la ligne de bus 37, augmenter la pollution du quartier sans parler de la coupure de la voie verte de l’Hers, poumon vert de tous les quartiers toulousains environnants.
Ces griefs n’ont évidemment pas changés, mais depuis 2016 mon avis a évolué. La plupart de mes déplacements se font en vélo classique pour aller à mon travail à Airbus Defence and Space au Palays, ou en vélo électrique que je partage avec ma femme, ce dernier facilitant les déplacements dans notre quartier escarpé pour faire les courses notamment. J’apprécie d’ailleurs de plus en plus le trajet sur la voie verte de l’Hers coté Toulouse, puis coté Malepère, grâce au contact retrouvé avec la nature le temps du trajet, cette nature qui nous apparaît chaque jour plus précieuse.
J’ai aussi pu constater concrètement comment multiplier les aménagements voitures ne faisaient qu’accroitre les déplacements automobiles et la congestion : en effet lors de l’ouverture aux voitures de la LMSE à l’été 2016 pour passer au-dessus de la rocade entre le B612 et le CNES, le trajet en voiture de mon domicile à mon travail a été multiplié par 2 ! Cet aménagement a certainement profité à d’autres, ceux qui habitent dans l’Est Toulousain, loin de leur travail et qui ont pu réaliser leur rêve de maison individuelle avec piscine au détriment des habitants de proximité.
A partir de cette expérience et des défits qui nous attendent pour adapter la ville de demain au réchauffement climatique et empêcher qu’elle participe à celui-ci, je pense que ce projet d’échangeur de la Jonction Est doit être abandonné :
- ce projet est le parfait exemple d’un projet qui va augmenter l’étalement urbain et le trafic automobile, en bénéficiant à ceux qui habitent loin de leur travail au détriment de ceux qui ont préféré sacrifier la piscine ou la maison individuelle pour habiter près de leur travail ;
- ce projet est consommateur de 20 hectares d’espaces verts, il va donc participer à l’augmentation des îlots de chaleur urbain, inciter les habitants à s’éloigner de Toulouse pour leurs activités de loisirs en portant atteinte à la qualité des espaces verts publics dont profitent de nombreux toulousains, voix verte de l’Hers, parc Nature Ribaute ;
- ce projet porte atteinte à une biodiversité unique dans l’agglomération toulousaine reconnue dans le dossier de concertation comme à fort enjeux écologiques et qu’il vaudrait mieux mettre en valeur que détruire ;
- ce projet sous couvert de proposer une piste cyclable et une voie piétonne, omet de dire qu’une passerelle séparée avait été évoquée, mais ne fait plus partie du projet, et que c’est donc par économie que l’on fait passer ces voies le long de l’échangeur automobile ; hélas on sait très bien que ce type d’aménagement n’est pas du tout incitatif ! Qui a envie de cheminer à pied ou en vélo sur un échangeur de la taille de celui de Balma-Gramont avec 4 franchissements de voies automobiles et le long d’une 2 x 2 voies ? Seule une passerelle séparée ou un tunnel sont incitatifs par rapport à la voiture, en limitant le nombre de voies traversées et en donnant un vrai confort visuel, sonore et sanitaire au courageux piétons et cyclistes ! Par ailleurs ces aménagements sont réclamés depuis une vingtaine d’année par les habitants des quartiers environnants sans un seul projet proposé en retour avant 2022 avec enfin des études lancées dans le cadre du projet REV. Rappelons qu’un cyclise est mort le 20 février 2020 happé par un camion au passage sous la rocade à l’échangeur Montaudran n°18 et que j’ai moi-même eu un accident une voiture étant passé sur ma roue avant de vélo à cet endroit en juillet 2020 ;
- ce projet va coûter au minimum 79 millions d’Euros payés par nos impôts locaux pour les ¾ (Toulouse Métropole), et ¼ avec l’augmentation des péages autoroutier par Vinci. Il ne me semble pas compatible de l’investissement colossale de 2,8 milliards d’Euros au minimum dans la troisième ligne de métro qui desservira le sud-est toulousain tant sur le plan financier qu’idéologique. Cet argent serait beaucoup mieux à propos s’il était dépensé pour financer un report modal incitatif vers ce métro justement par exemple en reliant le téléphérique urbain Téléo à la future station de métro Montaudran et à l’arrêt LMSE Malepère/Saint-Orens, et pour développer des franchissements de rocade via des passerelles ou tunnel réservés aux modes doux.
- ce projet n’est pas compatible d’une Zone à Faible Emission coté Toulouse, puisqu’il va augmenter le trafic automobile dans cette zone.
Habitant du quartier Limayrac depuis 20 ans j’ai déjà pu exprimer mon avis sur le projet de la Jonction Est lors des deux précédentes concertations 2007 et 2016. Lors de ces concertations, j’avais fait part de mon incompréhension de la desserte coté Toulouse de l’échangeur alors qu’avant 2007, comme son nom l’indique ce projet ne devait desservir que la partie Est extérieure à Toulouse. Cette desserte coté Toulouse allait entrainer une circulation accrue dans notre quartier, entrainer une paralysie en cas de bouchons sur la rocade notamment de la ligne de bus 37, augmenter la pollution du quartier sans parler de la coupure de la voie verte de l’Hers, poumon vert de tous les quartiers toulousains environnants.
Ces griefs n’ont évidemment pas changés, mais depuis 2016 mon avis a évolué. La plupart de mes déplacements se font en vélo classique pour aller à mon travail à Airbus Defence and Space au Palays, ou en vélo électrique que je partage avec ma femme, ce dernier facilitant les déplacements dans notre quartier escarpé pour faire les courses notamment. J’apprécie d’ailleurs de plus en plus le trajet sur la voie verte de l’Hers coté Toulouse, puis coté Malepère, grâce au contact retrouvé avec la nature le temps du trajet, cette nature qui nous apparaît chaque jour plus précieuse.
J’ai aussi pu constater concrètement comment multiplier les aménagements voitures ne faisaient qu’accroitre les déplacements automobiles et la congestion : en effet lors de l’ouverture aux voitures de la LMSE à l’été 2016 pour passer au-dessus de la rocade entre le B612 et le CNES, le trajet en voiture de mon domicile à mon travail a été multiplié par 2 ! Cet aménagement a certainement profité à d’autres, ceux qui habitent dans l’Est Toulousain, loin de leur travail et qui ont pu réaliser leur rêve de maison individuelle avec piscine au détriment des habitants de proximité.
A partir de cette expérience et des défits qui nous attendent pour adapter la ville de demain au réchauffement climatique et empêcher qu’elle participe à celui-ci, je pense que ce projet d’échangeur de la Jonction Est doit être abandonné :
- ce projet est le parfait exemple d’un projet qui va augmenter l’étalement urbain et le trafic automobile, en bénéficiant à ceux qui habitent loin de leur travail au détriment de ceux qui ont préféré sacrifier la piscine ou la maison individuelle pour habiter près de leur travail ;
- ce projet est consommateur de 20 hectares d’espaces verts, il va donc participer à l’augmentation des îlots de chaleur urbain, inciter les habitants à s’éloigner de Toulouse pour leurs activités de loisirs en portant atteinte à la qualité des espaces verts publics dont profitent de nombreux toulousains, voix verte de l’Hers, parc Nature Ribaute ;
- ce projet porte atteinte à une biodiversité unique dans l’agglomération toulousaine reconnue dans le dossier de concertation comme à fort enjeux écologiques et qu’il vaudrait mieux mettre en valeur que détruire ;
- ce projet sous couvert de proposer une piste cyclable et une voie piétonne, omet de dire qu’une passerelle séparée avait été évoquée, mais ne fait plus partie du projet, et que c’est donc par économie que l’on fait passer ces voies le long de l’échangeur automobile ; hélas on sait très bien que ce type d’aménagement n’est pas du tout incitatif ! Qui a envie de cheminer à pied ou en vélo sur un échangeur de la taille de celui de Balma-Gramont avec 4 franchissements de voies automobiles et le long d’une 2 x 2 voies ? Seule une passerelle séparée ou un tunnel sont incitatifs par rapport à la voiture, en limitant le nombre de voies traversées et en donnant un vrai confort visuel, sonore et sanitaire au courageux piétons et cyclistes ! Par ailleurs ces aménagements sont réclamés depuis une vingtaine d’année par les habitants des quartiers environnants sans un seul projet proposé en retour avant 2022 avec enfin des études lancées dans le cadre du projet REV. Rappelons qu’un cyclise est mort le 20 février 2020 happé par un camion au passage sous la rocade à l’échangeur Montaudran n°18 et que j’ai moi-même eu un accident une voiture étant passé sur ma roue avant de vélo à cet endroit en juillet 2020 ;
- ce projet va coûter au minimum 79 millions d’Euros payés par nos impôts locaux pour les ¾ (Toulouse Métropole), et ¼ avec l’augmentation des péages autoroutier par Vinci. Il ne me semble pas compatible de l’investissement colossale de 2,8 milliards d’Euros au minimum dans la troisième ligne de métro qui desservira le sud-est toulousain tant sur le plan financier qu’idéologique. Cet argent serait beaucoup mieux à propos s’il était dépensé pour financer un report modal incitatif vers ce métro justement par exemple en reliant le téléphérique urbain Téléo à la future station de métro Montaudran et à l’arrêt LMSE Malepère/Saint-Orens, et pour développer des franchissements de rocade via des passerelles ou tunnel réservés aux modes doux.
- ce projet n’est pas compatible d’une Zone à Faible Emission coté Toulouse, puisqu’il va augmenter le trafic automobile dans cette zone.
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